La confrérie du vin de Cahors
 
Blason de Cahors
Blason Ordre des Œnophiles du Québec
 
Voici l’historique et merveilleux «Message du Vin de Cahors».
Proclamé par Abel BAUDEL (Commandeur du Mérite Agricole)
L’appel de l’histoire du vin de Cahors, qui vient de la nuit des temps nous dit :

 
«Rassemblez-vous autour de ma robe flamboyante.
De mon bouquet puissant,
De mon corps noble et chaud.
Ne suis-je pas égal aux meilleurs?
Ma naissance se perd dans la nuit des temps
J’ai fait de cette dure terre un lieu de bonheur,
Où nos vignerons chantaient, où les pierres répondaient
Au soleil dans l’odeur des lavandes et le chant des cigales.
Colbert domestiqua ma rivière fougueuse
Des écluses bâties la firent langoureuse
Dessinant mille fois de sinueux méandres,
Contournant mes coteaux pour dans ses bras les prendre,
D’une étreinte amoureuse enlaçant ma région,
Son courant reflétant toutes mes plantations,
Caressant mes châteaux, revenant sur ses pas,
Se séparer de moi le Lot ne pouvait pas
Aussi tel un amant voulant garder sa belle
Jusques à l’Océan il emportait mes douelles.
Les vagues vers le Nord diffusaient mon renom
Et des crus d’Orient empruntèrent mon nom.
Issu de ce terroir le Pape Jean planta
Mes ceps en Avignon.
Les rois de France aussi, voulurent ce nectar
Pour leurs réceptions
Après cet âge d’or, vint le phylloxera
Qui pernicieusement un jour me terrassa.
Mais ma terre vivante et mon ouvrier habile nouveau
Font qu’un nouveau printemps vient agiter mes vrilles.
D’une odeur de tilleul toutes les fleurs des treilles
Sèmeront leur pollen
Au doux vent de Juin.
Octobre ensoleillé saoûlera les abeilles
Et mes grappes vermeilles
En cuve frémiront du mystérieux levain.
Quand enfin apaisé l’attendrai dans mes fûts
Tous les ans de montrer ma nouvelle naissance
Des humains je serai, comme toujours je fus
Du palais la douceur et du cœur l’espérance».

 

C’est sous cet inoubliable accueil «du message littéraire et poétique du vin de Cahors» dans le Sud-Ouest de la France, que notre Ordre bachique Québécois, fût invité à prendre place au ban des vendanges du 21 Septembre 1975, proclamé du haut du balcon de l’Hôtel de Ville de Cahors. La messe fut célébrée en la cathédrale Saint-Etienne de Cahors puis, dans le Cloître où notre Grand Prieur et Grand Échanson l’Abbé Bertrand Pomerleau concélébra très dignement l’Office.

 

Lors de mon compliment bachique, je me souviens avoir déclaré:
«Nous sommes les œnophiles venus du froid québécois,
Gent laborieuse et vaillante des vignerons quercinois,
Lorsqu’ on écoute votre Ode au vin de Cahors,
Vous honorez la plus traditionnelle Confrérie vineuse,
Du Sud-Ouest de la France. Car ce jour, vous nous prouvez,
Que vous défendez l’amitié avec le même bonheur
Que la qualité du breuvage précieux et rare du Quercy».

 

Les confréries bachiques, c’est l’à-côté folklorique, coloré, joyeux et quelque peu insolite du vin. Ces confréries qui chantent la vigne et le vin, se réclament toutes d’antiques traditions parce que rattachées à un authentique folklore dont Rabelais reste le plus génial inspirateur.
Le profane n’en connaît guère que les apparats vestimentaires hauts en couleur et le cérémonial étrange des intronisations ponctuées par des festins généreusement arrosés. Chaque confrérie a son rituel, son hymne, sa lithurgie, ses insignes, colliers et diplômes, ses costumes, chapeaux,  cravates ou tabliers.

Chacune a ses dignitaires qui ont nom Grand Mestre, Grand Chambellan, Grand Chancelier, Grand Argentier, Grand Échanson, Grand Connétable, Grand Prieur, Grand Écuyer, Premier Jurat et j’en passe. C’est au cours d’un cérémonial périodique appelé chapitre que les récipiendaires parrainés par deux dignitaires de la confrérie sont solennellement intronisés. Pour être admis, il faut être de «bonne compagnie» et «d’honnête réputation» tout en étant à l’occasion gais lurons et en toutes circonstances courtisans des vins. Dans ce cas ci, la délégation de l’Ordre des Œnophiles du Québec se rendant à Cahors, a eu devant elle un personnage du vin «plus grand que nature». Nous avons intronisé entre autre le Comte André de Monpezat. Ce fut le point d’orgue de notre séjour. Nous savions que la tradition bachique et chantante est solidement établie en France. C'est donc dans son Quercy viticole enchanteur que j’ai eu l’honneur d’adouber ce distingué et grand personnage du vin de France à Cahors.

 
Comte de Montpezat
Le Comte André de Monpezat, patriarche d’une illustre famille de la noblesse du Sud-Ouest
de la France depuis le XVIIe siècle, intronisé «Grand Protecteur des Ceps»
par le Grand Chancelier de la Confrérie des Œnophiles du Québec Jean Claude Denogens.

Illustre famille de la noblesse du Sud Ouest de la France depuis le XVII ème siècle, la famille Laborde de Monpezat règne sur plusieurs vignobles de Cahors au cœurs de la vallée du Lot. Nous avons adoubé le patriarche de la famille, le Comte André de Monpezat, père de 9 enfants dont le fils aîné est le Prince Henrik du Danemark, époux de l’actuelle reine Margrethe II.

Le vin de Cahors entra dans la chrétienté grâce à Jacques d’Euze, né dans cette ville en 1245 et dont il fut plus tard le bénéfique evêque avant de décéder sous la tiare du dernier des papes d’Avignon sous le nom de Jean XXII. Ce noble breuvage, François 1er, l’adopta à sa cour, et Henri IV, retrouvait un certain cousinage avec des rouges du royaume de Navarre. Souhaitons aujourd’hui que la tonique générosité, l’ample bouquet et la robe cramoisie de ce joli vin quercynois puisse toujours escorter souverainement les mets de la table royale du Danemark.
Cette région viticole est surtout marquée par la personnalité du vin de Quercy, le Cahors, un très ancien vignoble. A dominante atlantique, le climat du Quercy reçoit des influences méditerranéennes notamment par le vent, d’autant qui souffle au printemps et en automne.

Traditionnellement, les raisins sont égrappés, ce qui s’explique par la richesse des grains en tanin, à laquelle il ne convient pas d’ajouter l’astringence de la rafle. Étymologie : le nom de l’appellation vient de la ville qui a diffusé ces vins , Cahors anciennement Divina Cadurcorum, ville divine des Cadurques. Le vignoble de Cahors s’étend en effet au sud du Quercy, du petit village d’Arcambal en amont jusqu’à la limite du Lot-et-Garonne sur une longueur de 100 kilomètres environ de part et d’autre du Lot. Les vignes sont cultivées en plaine, à l’intérieur des nombreux méandres du Lot, mais aussi en terrasses sur les demi-coteaux et sur les rebords du grand plateau calcaire du Causse. Le vin de Cahors a des lettres de noblesse fort anciennes, le poète Clément Marot, originaire de Cahors le qualifiait de «liqueur de feu», en Russie, les popes au XVIéme siècle l’utilisaient comme vin de messe. Dès 1971 le vin de Cahors est devenu appellation d’origine contrôlée. Son encépagement original est constituée de 70 % de Cot  (appelé encore Malbec ou Auxerrois) voire dans certains cas jusqu’à 100 %, entre  10 et 20 % de Merlot, et 10 % du cépage très tannique le Tanat, joints aux origines du sol et du sous-sol, donnent des vins très typés, savoureux aux senteurs de truffes, tabac, chêne et violette. Le Cahors peut se boire jeune, mais il est un vin de garde. Sa superficie plantée est de 4,050 hectares, le vin produit est principalement du rouge, et sa production est de 155,370 hectolitres.

 
Grand conseil Cahors
Le Grand Conseil de la Confrérie du vin de Cahors en tenue d’apparat.
 

Il faut avoir lu le livre «Le Vin de Cahors» de José Baudel, qui a reçu le prix de L’Office International de la Vigne et du Vin à Athènes, 1978, pour connaître l’histoire de la renaissance du vin de Cahors. Et comprendre la place éminente qu’occupe le Cahors dans l’histoire des Crus français. Le plus remarquable et le plus connu de ces faits est sans doute celui qui s’inscrit encore aujourd’hui dans la langue russe et qui fut désigner sous le nom de Caorskoïé à la fois le vin de messe de l’église orthodoxe russe et l’un des grands vins de Crimée. Une bouteille de «Caorskoïé» est exposée dans le caveau de la Cave Coopérative de Parnac.

C’est aussi une fierté pour ces vignerons et ce pionnier, Directeur de la Cave coopérative de Parnac José Baudel qui m’a dédicacé son livre, d’apprendre par « décret du 15 avril 1971, que le Vin de Cahors a été admis au classement dans la plus haute catégorie, celle des A.O.C. (Appellation d’origine contrôlée).
Le Quercy est terre de gastronomie. La truffe, le mouton des Causses et le vin de Cahors ont fait du Quercy un pays hautement privilégié. Il faut citer en honneur la truffe qui parfume merveilleusement le foie d’oie ou le canard, le foie gras, le confit d’oie, le cou d’oie farci. La truffe enrichi de nombreux plats par son arôme bien particulier, l’omelette aux truffes, les volailles truffées, le civet de lièvre, les Cabécous (fromages de chèvres). Avec de pareils atouts, la table quercinoise est de celles que les gourmets les plus exigeants apprécient.

Ces dignitaires du Grand Conseil de la «Confrérie du Vin de Cahors» nous les avons trouvé comme le vin de garde, toujours meilleurs, leur entrain toujours plus communicatif. Ils ont conquis tous les cœurs  de l’auditoire, par leurs gentillesse et leurs distinction. En parcourant «La Route du Vin de Cahors», nous avions été séduit sur ces routes vagabondes, par la beauté touristique et la douceur de vivre dans ce plus ancien vignoble de la Gaule. Au sain de cette charmante région vitivinicole du Sud-Ouest, dans ce terroir privilégié ou s’épanouit l’Auxerrois; nous avons retenu la belle description de son milieu naturel.

 
Dipôme Vin de Cahors
«Rien n’y est agressif, tout y est accueillant,
Rien n’y est quantité, tout y est qualité.
Rien n’est indifférent, tout y est attachant».

 
Chevaliers de Cahors
De gauche à droite les nouveaux chevaliers : René Préfontaine, Marie Archambault,
 Joseph Plante, Jean Claude Denogens et Bertrand Pomerleau
 

Ainsi fidèle, à notre sixième commandement de l’œnophile : «Chez les Vignerons des pèlerinages tu feras ta vie durant», dans cette région vini-gastronomique bénie des dieux notre accueil d’impétrants le fut dans une atmosphère de détente au cours de ce chapitre coloré, dans le charme des accents du terroir. Plusieurs de nos membres furent intronisés «Chevalier du Vin de Cahors» et en devinrent les ambassadeurs au Québec dans cette Nouvelle-France au Canada.

Furent donc intronisés :
Archambault Marie, Présidente fondatrice de France-Canada, Grand Conseiller de la Confrérie des Œnophiles.
Denogens Jean Claude, Journaliste vitivinicole-gastronomique, Fondateur et Grand Chancelier de la Confrérie des Œnophiles du Québec.
Plante Joseph, Conseiller d’honneur de la Confrérie des Œnophiles.
Pomerleau Bertrand, Abbé, Grand Prieur et Grand Échanson de la Confrérie des Œnophiles.
Préfontaine René, Conseiller du Cabinet du 1er Ministre du Canada.
Choquette Jacques, ancien Directeur Général de l’Association Canadienne des Régies provinciales des Alcools. Commissaire à la Commission municipale de Québec.
Desbois Rolande, Canadienne, Professeur de Cuisine à la Radio-Canadienne.
Duval-Dionne Huguette, Membre de la Confrérie des Œnophiles.
Duckett Claude-A, Ingénieur Conseil, Président Acier D.E.L. Inc, Membre de la Confrérie des Œnophiles.
Goullard Berthol, Responsable des Dégustations à l’Université de Montréal, Grand Écuyer de la Confrérie des Œnophiles.
Letendre Samuel, Président Fondateur des Médecins canadiens amis du Vin, Grand Maître de la Confrérie des Œnophiles.
Marois Jean-Guy, Membre de l’Amicale des Sommeliers du Québec, Officier de la Confrérie des Œnophiles.

 
OenophilementV
Jean-Claude Denogens
Officier du Mérite Agricole (France)
Grand Consul de la Vinée de Bergerac