L'art
du verre |
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«Donnez-moi un verre et je chanterai votre éloge mais que léchantillon ne soit pas trop petit. Pour porter un jugement, il men faut une bonne lampée» (Goethe). |
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Dès
ses origines, le vin de raisin jouit dun étrange prestige
mystique que les autres boissons natteindront jamais. Je me pose
la question, à savoir sil ny aurait pas eu une certaine
complicité au fils des siècles avec les maîtres-verriers,
afin de fournir un écrin à ce valeureux joyaux, le vin. «Le verre alliance de la beauté et de la pureté, a toujours embelli lart de lnophilie. Création du ciel et de la terre, mélange de feu et de roche, lhomme la voulu pour lui». «Verre: récipient multiforme, de préférence en cristal, toujours avec tige et pied, sans ornementation, équilibré, transparent, répondant à un évasement, une profondeur et un galbe consacrés par les verres de lensemble des académies des vins de France. Un verre sans pied ne peut servir quà boire et non à le déguster. Il existe bien sûr, des verres particulièrement étudiés pour la plupart des grandes régions viticoles françaises : Anjou Touraine Alsace Bourgogne Champagne Bordeaux. Pour certains vins de liqueurs on peut tolérer des verres teintés en rouge, vert pâle et jaune.» Extrait du «Glossaire Vineux du Docteur Eylaud» |
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«Verre en main, rappelons-nous, le choix fort judicieux de lappellation
donnée à notre gazette des nophiles «De Vigne
en Bouche»! Navons-nous pas là, résumée
en quatre mots, la synthèse de cette symphonie exaltante et ininterrompue
de la vigne et du vin, dont les premières notes se jouent en «pianissimo» dans le silence du cailloutis terreux et
de son cep noueux; puis la nature aidant, sous la baguette habile de
lartiste-vigneron, nentendons-nous pas samorcer un «crescendo» qui atteindra son apothéose à
la vendange si fiévreusement attendue, pour se prolonger en des
accords de joyeuse reconnaissance jusquau moment béni où
grâce au verre de cristal, le divin nectar viendra dans toute
sa noblesse soffrir aux lèvres du dégustateur averti
comme à celles du pieux amateur.» Docteur Samuel Letendre |
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Le
verre d'Anjou |
Crédit
Illustrations: collections du Dr. J-M Eylaud et Pierre Androuët |
Verre
d'Anjou Crystal poli dessus le jour, Arrondi par la main damour, Animé de sa douce haleine, Crystal où la troupe des dieux Du nectar préservé des cieux Va trompant sa soif et sa peine; Crystal planté mignardement Sur un pied qui fait justement La base dune colonnette Où règne pour le chapiteau De feuillage un triple rouleau. Le seul appui de la cuvette Jamais ne puisse casser Éclater, filer ou froisser De ce crystal la glace belle, Mais toujours près de mon soulas Comblé de vin ou dhypocras Demeure compagnon fidèle. Rémy Belleau (1528-1577) |
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Les origines connues: 3,000 ans avant JC | |
Les premiers verres fabriqués par lHomme sont originaires
de Mésopotamie, de Syrie ou dEgypte. Ils ne sont pas encore
transparents ou translucides mais opaques, de couleur verte ou bleue.
Selon Pline (Pline lancien, 23-79 ap JC): ce seraient des marchands
phéniciens qui, faisant cuire leurs aliments sur les rives du
fleuve Bélus dans des marmites supportées par des blocs
de natron. Linvention du verre. Cette découverte fut-elle
luvre de métallurgistes ou de céramiste?
Eut-elle lieu en Mésopotamie, en Syrie ou en Égypte? Il fallut plus de deux millénaires defforts pour que le feu métamorphose un humble mélange de cendres, de terres et de sable en une matière diaphane rivalisant en éclat avec le cristal de roche. Pendant près de mille ans, la palette des couleurs se diversifie. Diverses terres (sels ou oxydes métalliques) donnent des couleurs profondes ou vives : cuivre (rouge rubis et vert-bleu), fer (noir, marron et vert), antimoine (jaune), cobalt (bleu), étain (blanc opaque). Cest la caractéristique essentielle du verre, qui sera à lorigine de nombre de ses usages Soudainement au XVe siècle av. J-C. : le verre est devenu translucide et on le travaille. |
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Les
évolutions pendant le millénaire de la verrerie,
donnent cet aspect en verre creux vers le VII éme siècle avant JC, voici un profil du bol bleu syrien. |
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Le
verrier dans ses recherches esthétiques,
nous offre ce verre soufflé en forme de grappe. |
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Parmi
les très anciennes origines, et les plus remarquables
pièces, voici le vase de Liyeurgue du IV eme siècle |
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Bouteille gallo-romaine du procédé du soufflage dans un moule au 1er siècle avant JC | |
«Ce quil y a de certain, cest que la Chimie na point
fait de découverte depuis celle des métaux, plus merveilleuse
et plus utile que la découverte du verre.
Cest par le prisme
que Newton a anatomisé la lumière, et a dérobé
cette connaissance aux intelligences célestes qui seules lavaient
avant lui.» |
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Diderot et dAlembert | |
Le
colporteur de verres |
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«Verre jolys, verres troussez, lest pour ces musequins coiffés (mignons pouponnés), verres bien larges, bien longs, lest pour ces gentils biberons (vrais buveurs), voilà ce que clamait ce colporteur au panier débordant de verrerie, à la fin du XVIe siècle.» |
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Avec
le soufflage, au début de notre ère, se produit une des
grandes révolutions technologiques. Le verre entre en force dans
la vie quotidienne. Transparent ou coloré, il se décline
en verres à boire, bouteilles ou flacons et orne les cathédrales.
Selon les premiers manuels de savoir-vivre : on ne placera souvent quun
seul verre pour toute une table ou, chez les riches, pour deux ou trois
convives. Avant de boire «en un commun hanap», il convenait
donc de sessuyer la bouche à la serviette ou à la
nappe. Sous sa forme la plus simple de cylindre à fond plat,
le verre est un gobelet. Le verrier a cependant toujours aimé
lui ajouter une jambe et un pied pour mieux mettre en valeur son contenu. |
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Le verre à boire mais pas à déguster, dit le verre gobelet à fond plat | |
Je
me souviens de mon premier verre gobelet à font plat, par moitié
rougi de vin. Puis lâge adulte est venu. Juste avant le
départ pour le service militaire, javais acquis le droit
au vin pur. Bien vite le jeune homme adulte que jétais,
transforma en plaisir lart de boire et de déguster. Le réputé écrivain et nologue Louis Orizet, nous fait partager une prestigieuse rencontre du vin et du cristal dans son ouvrage «A travers le cristal» ouvrage couronné du prix de lOffice International du vin. Éditions du Cuvier a Villefranche-en-Beaujolais. En savourant ce livre, jai tout de suite compris quil faut aimer le vin, pour lui-même et son lieu. A travers le verre de cristal, si nous savons regarder avec attention, nous devons retrouver limage dun coteau, le sourire de charmants vignerons, la beauté dun manoir enchanté bordé de vignes et cépages Merlot. A lépoque où jétais profane, jétais déjà admirateur du plaisir et du recueillement, des travailleurs de la vigne. Pratiquée avec raison, la dégustation me fit franchir des sensations inconnue. Le rite selon lequel il faut contempler son vin longtemps avant de le boire, na dautre objet que de provoquer la réflexion et dajouter au plaisir des sens, mais, cest au verre fin à tige et à pied que lon doit tout cela! |
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Michel
de Montaigne |
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Le philosophe a dit «chaque sens est loccasion dun
art». La forme des verres varie selon les types de vin à
déguster et les régions. Montaigne qui aimait vider de
petits verres, sintéressait déjà à
cette variété de forme, et remarquait que ceux des Allemands
étaient «grands outre mesure» et ceux des Florentins
«extraordinairement petits». Au 19e siècle, on appelle dé à coudre ou coquille de noix un verre tout petit. Michel de Montaigne ajoute : « Je me laisse aller à certaines formes de verres et ne bois pas en verre commun ». Le choix de la verrerie fine est destiné à contenir et à faire apprécier un vin fin. Le verre doit savoir faire oublier sa présence dès linstant que les lèvres entrent en contact avec le vin. Lnophile préfèrera un verre fin avec une jambe et un pied, car la jambe et le pied permettent les mouvements giratoires pour développer le bouquet du vin. |
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La gamme des verres de France | |
Au cours de nos nombreux pèlerinages aux sources du vin, nous
avons pu remarquer bien souvent que les verres changent de formes suivant
les régions traversées. Les producteurs en collaboration
avec des maîtres-verriers, se sont efforcés de trouver
pour les vins, les alcools et les liqueurs des formes de verre mettant
le mieux possible leurs production en valeur. Du passé, nous avons hérité des verres de formes diverses, taillés et ornementés, colorés parfois. En vérité, si les formes différentes sont justifiées par le caractère des vins et leur provenance, les fantaisies privent lnophile de son premier plaisir : celui dadmirer, dans son authenticité, la robe du vin, quelle soit dor pâle, dor vert, dor chaud, de rose ou de rubis. Seul le cristal, dans sa pureté absolue et sa simplicité, la met en valeur. Pour que son bouquet sexhale parfaitement, le vin de Bourgogne a besoin doffrir au contact de lair une surface suffisamment large favorisant loxydation. Le vin de Bordeaux, lui na pas cette exigence : une surface plus restreinte suffit au développement de son bouquet. Le champagne fut longtemps servi en larges coupes, ce qui était une erreur, son bouquet élégant devant au contraire être concentré. Cest pourquoi la flûte ou le verre en forme de tulipe ont logiquement triomphé. Le verre à vin dAlsace, dont la coupe est perchée comme une jambe de cigogne, ne doit pas être coloré. Quant au verre à vin dAnjou, il a toujours été fort simple, sa seule fantaisie se révélant dans le fond presque plan du verre. La plupart de ces verres ont cependant un point commun : celui de se resserrer vers le haut de la coupe, afin que les effluves puissent se concentrer pour le plus grand plaisir de lnophile. Comment ne pas se sentir charmé par cette admirable diversité. |
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Le
distingué verre de Bourgogne présente le vin blanc Aligoté, dosé de quelques goûtes de Cassis de Dijon
ce quidonne le réputé et fameux «Kir» |
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Voici
un choix simple de verre pour nophiles.
Un verre pour le blanc, un verre pansu pour le vin rouge, un plus petit pour le vin viné et une flûte pour le champagne.
Ces verres mettent en évidence, ce que le vin a de mieux à
offrir. Incolores, ils sont peu épais, muni dune longue
tige et dun pied. Remplis au tiers, et en harmonie avec lnophilie. |
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Le
vin ne change pas, quel que soit le récipient dans lequel on le sert, et pourtant lappréciation de lil
et du nez sont aussi importantes que celle du palais. Le vin gagnera donc à être servi dans un verre fin, parfaitement transparent. |
Le
dieu Bacchus tenant une coupe. |
Hommage
aux formes de verres fins et harmonieux.
Dans la parade depuis la gauche, le premier, un verre de forme conique
très évasée en cristal, verre de plaisir mais pour
boire seulement. Le deuxième un verre INAO, les professionnels utilisent ce verre (créé en 1970 à la demande
de lAFNOR). Le troisième, le verre nologue a été
conçu selon le même principe avec un pied plus haut et
plus délégance. Le quatrième, la coupe du
vin de champagne des années 60-70, elle est de plus en plus reléguée
au placard.
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Le
cinquième, le verre à crémant ou à champagne
en forme duf, à fond pointu. Le sixième, le
verre ballon sur pied, utilisé dans les bistrots et un verre
pratique à lusage du vin blanc et à vin rouge. Le
septième, ce verre fin et agréable, par sa forme, son
épaisseur et à fond plat, nincite pas à la
dégustation, mais à une consommation deau par exemple. |
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La carafe à fond
plat, le carafage est un terme plus vaste exprimant laction de
transférer un vin dune bouteille dans une carafe, ceci
dans le but de laérer, de mieux apprécier sa couleur
grâce à la pureté du cristal et déliminer
le dépôt souvent présent dans sa bouteille dorigine. |
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Le verre universel | Il existe
un verre dit universel ou verre INAO
(Institut National des Appellations dOrigine). Certaines régions de France, tel le Jura ont adopté ce verre. Cest un verre sobre, sans couleur ni dessins, en cristal pur avec une faible épaisseur, un pied effilé et long possédant une base ventrue. Dans ce monde fascinant du vin, la France vigneronne, nous offre une charmante variété de verres fins, pour le plaisir des yeux, du nez et de la bouche, qui font chanter le vin à lunisson de la terre qui la vu naître. |
Voici
la forme traditionnelle du verre à vin dAlsace.
La coupe est perchée comme une jambe de cigogne. |
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Depuis
la nuit des temps, et que lhomme sait faire
du vin, il sest servi pour le déguster de toutes sorte de récipients mais, dans son évolution le verre de Bordeaux, nous est aujourdhui présenté fin et élégant. |
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Lnophile
désirant un vin, avant de le goûter, il observera sa robe. Il humera et analysera son arôme. Puis il le dégustera. Quil soit rubis ou topaze, le vin de Bordeaux est vraiment en harmonie dans son élégant type de verre. |
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Sa
majesté le champagne dans sa belle flûte est un souverain
séduisant plein de gaieté. Lobservation de sa discrète prise de mousse et le feu dartifice de ses fines bulles est un véritable plaisir. |
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Mémoire d' œnophile | |
Pierre
Androuët -
Président de la Guilde des Fromagers de France. |
Lors
dune célèbre conférence «champagne
et fromage» tenu dans son restaurant au 41, de la rue dAmsterdam Paris, entièrement dédié au fromage. En 1979, javais
découvert chez cet ami pape des fromages et grandnophile, un sommet du raffinement et de lélégance française
grâce à la trilogie champagne, fromage et cristal. |
Entre ciel et terre, un verre fin pour nophile. | |
Depuis
juin 2010, les passagers des cabines La première et Affaires
peuvent déguster les vins de la Cave Air France dans de nouveaux
verres nologiques. Ces verres uniques, créés pour
Air France en collaboration avec Olivier Poussier, Meilleur Sommelier
du monde et sommelier conseil d Air France, ont été
développés à partir de verres à dégustation
utilisés par les professionnels. Répondant aux exigences
de la dégustation et adaptés au service à bord,
ce nouveau verre sans pied élégant à la paraison
galbée permet laération du vin.
La finesse et ladélicatesse du cristallin lui confère
un contact délicat en mainet sur les lèvres, pour le plaisir
des heureux voyageurs à la française. |
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La
bouteille préférée La bouteille que je préfère, soit de vin rouge ou de vin blanc, est, croyez moi bien, la dernière, toujours débouchée en tremblant. Nouvre-t-elle toutes les portes des souvenirs et des espoirs venant des raisins, des comportes, des vendanges et des pressoirs ? Car, toutes les autres, vidées avant celle ci, ne sont plus que témoins morts de mes idées sur des feuillets plus ou moins lus. Ainsi, cette uvre, ma dernière parlant de vin et rouge et blanc, est celle, aussi, que je préfère mais que je vous livre en tremblant. Dr. J.M Eylaud |
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La
bouteille «Il y a, dans chaque grande bouteille, un merveilleux mystère que les poètes de la bouche ont appelé : le bouquet». Louis Forest |
«La bouteille est un récipient de verre de formes variées
selon certaines appellations et pouvant prendre des noms différents
selon leur contenance. Le vin blanc appelle ordinairement du verre blanc
et le rouge du verre sinon noir, du moins très vert foncé
qui protège le vin de la lumière. Ce mot est diminutif de «boute» qui signifiait : tonneau. Au chapitre de loracle de la bouteille, Rabelais parle dun «bien long ordre de flacons, bourraches, fioles, ferrières, barils barreauls, homides, pots, pintes, cymaises antiques pendant dune treille ombrageuse», comme récipients pour boire du vin. On dit quun vin récemment mis en bouteilles fait sa «maladie de la bouteille». Pas de soins à lui donner avant que le Temps-médecin lait guéri. Cette affection guérit normalement et sûrement au bout de trois à quatre mois». |
Le poème en bouteille | |
Par Charles-François Panard (1694-1765) |
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Construire et aménager la beauté du verre | |
Outre léloge du verre à boire, il y a un patrimoine
architectural verrier remarquable où se sont manifestés
talents locaux et artisans étrangers. Montréal en détient
le patrimoine. Les Guido Nincheri, Tiffany, Pellus et autres artistes-verriers
ont doté les bâtiments anciens de vifs coloris. Pensons
aux vitraux des centaines déglises (le réputé
Montréal aux cent clochets) qui ont tant impressionné
lécrivain américain Mark Twain au XIXe siècle,
ou encore ceux ornant les impostes des fenêtres et des portes
de milliers de résidences privées. A Montréal,
le verre est également présent dans larchitecture
contemporaine. Le verre devient matériau de construction. Dans
nos immeubles modernes, il se décline en longues façades
aux mille couleurs comme au Palais des congrès de Montréal.
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Lindustrie du verre et sa révolution mondiale Sur danciennes terres de la maison des filles du roy, une usine fut édifiée en 1905 à Pointe-Saint-Charles, appartenant aujourdhui à O-I (Owens-Illinois), le premier producteur mondial du verre. On y produit des objets en verre qui ont transformé les habitudes des ménagères québécoises. Quel progrès depuis linvention de la canne à souffler. Avec les machines automatisées que lon installa alors, lindustrie verrière connut une révolution, qui se poursuit aujourdhui par le recyclage du verre. Depuis linvention du chalumeau de verrier, il y a environ deux mille ans, la fabrication du verre na pas beaucoup changé. Aujourdhui encore, les souffleurs de verre prennent la matière en fusion visqueuse hors du creuset à laide dune longue canne, effectuent des mouvements de rotation pour contrecarrer létirement du verre et lui donnent forme comme par miracle, à la force de leurs seuls poumons. Cette canne est un tube de fer long denviron 1,50 m, dont lextrémité qui sapplique aux lèvres du verrier est resserrée et lextrémité opposée légèrement évasée. Mais cela cest de lartisanat. Adresse du site internet: http://www.o-i.com |
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Un
des six puissants fours de production |
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Morceau
de verre en fusion fixé au bout de la canne. Le soufflage du verre en fusion seffectue en prélevant (on dit « cueillant ») une masse de verre (la «paraison»), dans laquelle on introduit de lair en soufflant dans la canne. |
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Le 8 juillet 2010, je fus accueilli par Madame Ghyslaine Morel, CRHA
des ressources humaines de O-I Canada. Jai pu visité les
endroits cachés de la fabrication et installation montréalaise
de lancienne Dominion Glass à Pointe-Saint-Charles. La
plus impressionnante et importante usine de production mondiale. Quels
pas de géant depuis 1903, ou Michael Joseph Owens, mettait au
point une machine pouvant fabriquer automatiquement 13,000 bouteilles
par jour. Alors quaujourdhui lusine en produit 1 million
et demi par jour. 450 employés se répartissent le travail
en deux quarts de 12 heures. Avec 80 usines dans le monde, la société
emploie 22,000 personnes, réparties dans 21 pays. En 2009, son
chiffre daffaires sélevait à 7,1 milliards
USD. |
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Exposition
d'une partie de la gamme
de bouteilles produites. |
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O-I
lance une nouvelle ligne de
bouteilles de vin légères La nouvelle ligne de bouteille légère à Bordeaux et à Bourgogne de 750 ml fait partie de linitiative O-I Lean+Green (R), élaborée pour la conception de bouteilles plus résistantes et durables, mais plus légères, en utilisant des techniques de fabrications avancées. La ligne Lean+Green est disponible dans une variété de couleurs, dont le Vert champagne, Cristal, Vert émeraude et Vert feuille morte, et seront entre 16 et 27 pour cent plus légères que celles qui sont offertes présentement. |
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De
lartisan soufflant un mélange de sable, de soude et de
chaux chauffé, à la production de masse qui commença
à la fin du 19e siècle, «La Maison Saint-Gabriel» présente Verre et re-verre qui retrace presque 400 ans
dobjets en verre. Cest lhistoire du verre à
Montréal quil faut découvrir dans ce précieux
musée, véritable oasis de beauté et de culture.
Lexposition Verre et re-verre nous parle du verre, de son industrie
et de son recyclage, en évoquant lhistoire de lusine,
installée depuis 1905 à Pointe-Saint-Charles, sur les
anciennes terres de la Maison Saint-Gabriel et appartenant aujourdhui
à O-I (Owens-Illinois), le premier producteur mondial du verre.
Construite au 17e siècle, la Maison Saint-Gabriel est une des
plus anciennes maisons de Montréal encore existante. Un véritable
bijou darchitecture qui mérite le détour. La Maison
Saint-Gabriel est située au 2146, place Dublin, à Pointe-Saint-Charles
près du parc Marguerite-Bourgeoys (rue Wellington). À moins de cinq minutes en auto du Vieux-Montréal ou par le métro Charlevoix, autobus 57 est. Adresse du site internet: http://www.maisonsaint-gabriel.qc.ca |
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Rendons hommage en levant notre verre, aux Maîtres-verriers de lunivers. | |
Pour la fabrication, la fusion, le soufflage, la moulure, le polissage
acide, la gravure, la taillerie, la décoration, la pantographie,
le relevage, la signature. En 2011, lors de mon 40e anniversaire au
service de la science nophile entre Québec et Bordeaux,
mon verre et mon tastevin mauront finalement raconté beaucoup
dhistoires vini-gastronomiques. |
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«Hoc erat in votis
Cela était dans mes vux» |
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Jean-Claude
Denogens Officier du Mérite Agricole (France) Grand Consul de la Vinée de Bergerac |
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