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"Le vin est à la table, ce que la fleur est au jardin". Docteur TANT
 

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Jean Claude Denogens
 
Recueil de poésie
 
Poésie de Jean Hesse
 
Poème de Jean Hesse
 
Blaye

Fondation et haut parrainage de l’Ordre du Mérite Œnophile par le grand rassemblement des confréries vineuses de France. Chapitre de la Saint-Vincent janvier 1972. Défilé des ordres bachiques en la Citadelle de Blaye Gironde France. (photo archive)

 
Un magnifique 10e Anniversaire 1971 – 1981
Notre Confrérie a dix ans
 
Celui qui en a eu l’idée
Est un vrai gascon Denogens
Et c’est par lui qu’elle fut fondée
Le sieur Jean Claude Denogens
Est né le vingt-cinq août
Mil neuf cent trente six
Dans un bourg de braves gens
Vivant sans avoir de soucis
A Saint-Martin-de-Gurçon
Où il a vécu sans façon
Il but du Monbazillac blanc
De préférence à du laitage
Accompagné de Peycharmant
Pour donner du rouge au breuvage
Puis il vint vivre dans la ferme
De son Oncle un vigneron
Il y travaillait vraiment ferme
En bonne et mauvaise saison
Il plantait et taillait la vigne
Les mauvais jours comme les bons
Puis il eut l’âge militaire
Et du alors quitter la terre
Il fit la guerre d’Algérie

Fut décoré, vint au Québec
Ce fut un tournant de sa vie
Il était tombé sur un bec
Ni une goutte de bon vin
Il trouva qu’il était indigne
Qu’on n’ait pas de ce suc divin
Denogens se mit à l’ouvrage
Et travailla comme un démon
Et avec beaucoup de courage
Il commença l’association
A coups de leçons vinicoles
Dégustations et tastevins
A tous il donna l’envie folle
De boire enfin du très bon vin
Il fut aidé de connaisseurs
Le Grand Maître Docteur Letendre
L’abbé Pomerleau Grand Prieur
Avec de l’esprit à revendre
Ainsi naquit la Confrérie
Qui fête aujourd’hui ses dix ans
Que chacun de nous boive et crie
Vive Jean Claude Denogens.

Par Jean Hesse
Lt-Colonel du Génie
Officier de la Légion d’Honneur
Grand Maître de l’Ordre du Mérite Œnophile
Commandeur des Chevaliers du Tastevin
Officier de la Chaîne des Rôtisseurs
Connétable de la Connétablie de Guyenne
Chevalier des vins de Provence
 
Poésie de Jean Claude Denogens
 
Poème de Jean Claude Denogens
 
Oncle Gilbert

Gilbert Barreyre (photo archive)

 Épigramme à mon oncle Gilbert Barreyre
«Paysan de la vigne en Périgord» Parti à la noël 1977. Intronisé «Grand Vigneron» au 5e anniversaire de fondation de l’Ordre du Mérite Œnophile au Château Monbazillac en Périgord pourpre et or, le 18 septembre 1975.
  Pourrait-il être à d'autres,
Dans des montagnes ou des guérets,
Dans des bois ou des épautres,
Avec ses espoirs ou ses regrets!
Né au Périgord des vignes,
Des raisins juteux et bons vins,
Au don des plaisirs insignes,
Il goûte les «nectars» divins.
Il rêve de soleil, de pluie,
Tour à tour, selon les saisons,
Il plante, taille et oublie
Ces jours des mauvais horizons.
Ceux de gelée ou de grêle,
Confiant en son protecteur:
Saint-Vincent reste fidèle
Dans ses moments de bonheur!...
 
Vous allez sans doute me dire:
Ce cher paysan Périgourdin,
Il est, ni meilleur, ni pire
Que ceux d'hier ou de demain
D’Alsace ou de Bourgogne,
Du Languedoc, ou de l'Anjou,
Il a, parfois, même trogne,
C'est qu'il fait même rêve fou!
Et si, comme tout vigneron,
Il mourût pieux et have,
Il aura, serein sur son front,
L'eau bénite de sa cave.
Et un jour, tous ses confrères,
Son neveu, toute la France,
Iront déguster un verre,
Au gré de sa délivrance…
 
En reconnaissance:
«Il m’a tout appris sur l’art de la vigne»
Par Jean Claude DENOGENS
Grand Chancelier fondateur de
l’Ordre du Mérite Œnophile
Poésie de Jean Max Eylaud
 
Poème de Jean Max Eylaud
 
Jean Max Eylaud
Dr. Jean-Max Eylaud dans son cabinet de travail (photo archive)
 
Hymne des œnophiles du Québec
   
Puisque le Créateur a voulu que la Vigne
donne au monde des fruits dont le jus, fait insigne,
fermenté, devienne le Vin,
croyant en sa bonté généreuse éternelle,
nous le remercions d’une voix solennelle
de son geste sûr et divin.
Et nous nous proclamons de fervents œnophiles,
serviteurs d’un Bacchus aux puissances subtiles
pour servir le corps et l’esprit
quant on sait en user à doses raisonnables
et croire, en le buvant, aux forces délectables
du sang sacré de Jésus-Christ,
Oui, nous voulons, par là prouver avec courage
qu’en adoptant le Vin comme parfait breuvage,
nous garderons joie et santé ;
servirons Apollon par nos arts et nos fêtes,
et rêverons toujours de plus nobles conquêtes
dans un goût de fraternité.

Nous saurons démontrer à tous nos adversaires
que Dieu sait ce qu’il fait en gestes nécessaires
pour que l’homme garde raison
et sache apprécier avec juste mesure
tout ce qu’il a reçu en dons de la Nature
en lui faisant son oraison.
Aussi, chanterons nous les nectars qu’en ce monde
fournissent tous les ceps de la Vigne féconde
puisant ses vertus dans le ciel
où tout est programmé dans l’ordre, et la concorde
et l’élan réfléchi d’une miséricorde
au sublime potentiel.
Ainsi, nous sommes sûrs qu’à notre heure dernière,
nous pourrons réciter cette ultime prière :
«Œnophile en jaune et rubis,
Ô Créateur, accueille moi pour boire encore du
bon vin, bien coulant d’une divine amphore
embellissant ton Paradis»

   
Poème pour mes amis œnophiles du Québec
Bordeaux 6 Vendémiaire 1978

Par Dr Jean-Max Eylaud
Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile.
Poésie de Didier Blondeau
 
Poémes de Didier Blondeau
 
Ballade des vins d'Alsace
 


gewurtzGewurtz-traminer

muscat
Muscat

pinot
Pinot gris

Le roi RIESLING en sa rude bravoure
Se sentait le cœur lourd de n’avoir point de Reine.
Une princesse parfumée,
De la noble maison GEWURZTRAMINER,
Un sourire de soie nimbant son port altier,
S’en fut un jour le visiter.
Le page SYLVANER portait la traîne de la Dame.
Le fou TOKAY – comme son nom l’indique –
Fit mille tours et mille coups d’éclat
Et la Cour s’attendrit aux grâces de MUSCAT.
Le bon PINOT
Ne disait mot,
Mais observait la scène :
Comme le roi,
Tout droit,
Ne savait pas comment on fait le premier pas,
Il conduisit la Dame au trône de la Reine.
Ainsi fut achevé le blason de l’Alsace
GEWURZTRAMINER et RIESLING s’aimèrent.
Ils ne vieillissent pas et sont toujours aimés,
Comme le sont aussi PINOT, MUSCAT, TOKAY et SYLVANER,
Même on les aime tant qu’ils font le tour du monde,
Pour porter réconfort aux gens de qualité.
On les aime encore mieux au milieu de la race
Qui les fait ce qu’ils sont et qu’ils font forte et gaie.
La belle histoire en vérité
Que celle de ces rois aimés,
La belle histoire à raconter
En levant son verre,
En levant son verre, O Gai,
En levant son verre !



sylvanerSylvaner

riesling Riesling

pinotnoir
Pinot noir

 
Par Didier Blondeau
Bouteiller d’honneur élu de l’Ordre du Mérite Œnophile, au chapitre de la fête de Bacchus,
à Montréal le 23 octobre 1976.
Poésie de l'abbé Bertrand Pomerleau
 
Poème de l'abbé Bertrand Pomerleau
 
L'abbé Pomerleau
L'abbé Bertrand Pomerleau (photo archive)
 
L'art de déguster le vin
Rêverie œnophile devant une amphore

C’est un vin de belle couleur !
Au coup d’œil , il parle déjà,
Disant : «le vin est un bonheur,
Une fleur à qui le boira» !
Aux nobles années de vin fin,
A la faveur de bons terrains,
A le sentir comme à le voir,
On a quel «bouquet» de terroir !
Le Bonheur de boire :
On peut dire que le vin chante
Quand son bon goût vaut sa senteurs :
Il s’allonge ou bien s’enchante
Aux meilleurs palais des douceurs !
Le vin est à son apogée
Et même s’il perd sa couleur,
Il se goûte en parfait bonheur :
C’est mille roses au rosier !
On appelle tous ces parfums
Le « bouquet », le bon goût du vin !
Mais quand le vin puissant est fin,
Il chante la gloire en tribun !
Quelle splendeur ! Faut-il se taire ?
Le vin se fait tendre, suave,
En ami, il ne sait que plaire…
Si bon, «qu’il ne soit plus en cave»
Jeune, il goûte le raisin,
Aux grands terroirs, il devient fin,
Aux bons soleils, il se fait grand :
C’est un vrai poème, un beau chant !

amphore
Par l'abbé Bertrand POMERLEAU
Grand Prieur et Officier de Bouche
de l’Ordre du Mérite Œnophile
le 20 Septembre 1982.

Bacchus enfant
 
Bacchus enfant
   
Poésie de André Chénier
 
Poème d'André Chénier
 
Bacchus

Ci-dessus, le Bacchus adolescent, peinture du Caravage (1593), célèbre les plaisirs raffinés du goût. Il fait oublier que le vin signifie aussi ivresse et naufrage du corps
(Florence, musée des Offices ; cl. G. Dagli Orti ).

 
Les dionysis et les bacchanales
 
Les dionysies furent, dans l’Antiquité grecque, de grandes fêtes dédiées à Dionysos, dieu de la végétation, du vin et de l’ivresse. A Athènes, où elles duraient six jours entiers, elles jouèrent un rôle important dans l’histoire du théâtre grec : elles donnaient lieu à des manifestations théâtrales et à de grands concours dithyrambiques. S’inspirant de cette mythologie, les Romains instituèrent les bacchanales au cours desquelles ils célébraient Bacchus.

BACCHUS
Fils de Jupiter et de Sémélé. Tient de ses parents puissance et grâce. Eût un frère dans l’Olympe : Apollon. A pour temples pour servir son culte tous les cuviers et chais du monde.

DIONYSOS

Nom donné à Bacchus par les Grecs. Les fêtes dionysiaques étaient l’équivalent, en Grèce, des Bacchanales. Ce dieu doit être prié sans mesure mais adoré avec respect.

Le poète CHENIER apparaît ici comme l’ancêtre de l’art pour l’art : cette courte pièce n’est pas destinée à exprimer des idées ou des sentiments ; le poète désire simplement communiquer aux œnophiles, par l’éclat sonore et coloré de ses vers, l’émotion esthétique qu’il éprouve lui-même en prononçant les «beaux noms» des dieux grecs et en évoquant, après les Grecs, les Latins et Ronsard, les splendeurs exotiques du Cortège de Bacchus.
 
Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonnée,
O Dionyse, Evan, Iacchus et Lénée,
Viens, tel que tu parus aux déserts de Naxos,
Quand tu vins rassurer la fille de Minos.
Le superbe éléphant, en proie à ta victoire,
Avait de ses débris formé ton char d’ivoire.
De pampres, de raisins, mollement enchaînés,
Le tigre aux larges flancs de taches sillonnés,
Et le lynx étiolé, la panthère sauvage.
Promenaient avec toi ta cour sur ce rivage.
L’or reluisait partout aux axes de tes chars.
Les Ménades couraient en longs cheveux épars

Et chantaient Évoé, Bacchus, et Thyonée,
Et Dionyse, Evan, Iacchus, et Lénée,
Et tout ce que pour toi la Grèce eut de beaux noms.
Et la voix des rochers répétait leurs chansons,
Et le rauque tambour les sonores cymbales,
Les hautbois tortueux, et les doubles crotales
Qu’agitaient en dansant sur ton bruyant chemin
Le Faune, le Satyre et le jeune Sylvain,
Au hasard attroupés autour du vieux Silène
Qui, sa coupe à la main, de la rive indienne,
Toujours ivre, toujours débile, chancelant,
Pas à pas cheminait sur son âne indolent.

 
Par André CHENIER  
Noé et le diable
 
Noé et le diable
 
Noé
le diable
Connaissez-vous la légende, citée dans le Talmud, qui veut que Noé et le diable aient été des associés ?
 

Noé plantait la vigne ; le diable intervenant lui dit:
«Que fais-tu la ?» - « Je plante une vigne.»
«Quelle en est l’utilité ?» - «Son fruit, fraîchement
cueilli ou séché, est doux et bon, le jus exprimé
réjouit le cœur de l’homme.»
«Travaillons de moitié, dit le diable.»
«Je veux bien, répond Noé.»
La vigne plantée, le diable alla chercher un agneau,
un lion, un singe et un porc qu’il égorgea et du sang
desquels il arrosa la place.
«Voilà pourquoi quand l’homme mange le fruit de
la vigne, il est doux comme l’agneau, lorsqu’il boit
le vin, il se croit lion, si par hasard il en boit trop,
il grimace comme un singe et quand il s’enivre,
il n’est plus qu’un vil pourceau.»

 
Poéme à Saint Vincent
 
Poème à Saint Vincent
 
st-Vincent
Saint Vincent patron des vignerons
 
Saint Vincent est né à Huesca, en Espagne, au III e siècle. Il est nommé diacre par Valère, évêque de Saragosse. Donc le saint patron des vignerons était un jeune diacre espagnol de Saragosse, qui fut martyrisé à l’époque des persécutions sous Dioclétien. Une légende voudrait qu’il ait subi le martyre dans un pressoir. Son corps fut dépecé par ses bourreaux et ses membres jetés à l’eau (vers 304 après J.-C). Il est enterré à Avila, où l’on peut voir en bas-relief sur son tombeau les principaux épisodes de sa vie.

On le représente toujours une grappe de raisin à la main. C’est ainsi qu’il figure sur les vitraux de la cathédrale de Chartres. Il est fêté le 22 janvier.

Vincent patron des vignerons
Une volonté bien déterminée de l’Église, un nom prédestiné, une situation favorable dans le calendrier : autant de raisons qui ont fait de Vincent le patron des vignerons. En 1975, près de 75% des fêtes et dévotions vigneronnes célèbrent saint Vincent qui, loin derrière, laisse saint Vernier (ou Verny), Agathe, Jean l’Évangéliste, Marc, Martin, Urbain ou Notre - Dame des vignes. Le culte de Saint Vincent se développe rapidement. Ainsi, lorsque les confréries vigneronnes se créent, à partir du XVI e siècle, Vincent s’impose comme patron parce qu’il est déjà une grande figure de l’Église. Toutefois, il ne fait aucun doute que certains de ses attributs ont pesé dans le choix. Un retable émaillé de la fin du XVI e siècle, provenant de l’église de Limoges, témoignent de « sainc, vin, sant » Saint Vincent est peint une bible à la main.

Société d’entraide
Dans chaque village viticole, les vignerons se regroupent au sein d’une société de Secours mutuel, placée, le plus souvent, sous la protection de Saint Vincent. Elles sont l’expression de la solidarité entre les hommes de la même corporation. Alors que la Sécurité sociale n’existait pas, les vignerons, membres de la société, s’engageaient ainsi à subvenir aux besoins de leurs membres les âgés, malades ou accidentés. Ils prennent le relais d’un des leurs empêché d’assurer le travail de ses vignes ou de sa cave. Cette pratique a encore cours aujourd’hui. Si en France, la Sécurité sociale permet de soigner, elle n’assure pas (encore) le travail des vignes, la vinification des raisins ou l’élevage des vins.
 
Un miracle de St-Vincent
Un jour, qu’il parcourait les routes de l’Espagne, Monsieur Vincent, déjà connu pour sa bonté, s’arrêta dans un bourg perdu dans la campagne, pour éponger son front de la chaleur d’été. Autour de lui, bientôt, quelques gens du village firent cercle espérant un sermon en plein air.

Chaque mot qui tombait des lèvres de ce sage était un trait tuant un démon de l’Enfer. A cette heure, il parlait sur la place publique du tri que Dieu sait faire entre tous les humains, quand un cabaretier plein de ferveur biblique, accourût, s’inclina, puis joignit les deux mains. Il dit : Monsieur Vincent, votre parole est juste. Tous les cabaretiers d’ici me font du tort en fraudant la liqueur de ce divin arbuste qu’est la vigne : Le vin qui rend heureux et fort. J’espère que, demain, les taverniers honnêtes pourront gagner leur vie ainsi que les voleurs. Heureusement que Dieu connaît les âmes nettes et sait récompenser, au ciel tous les malheurs.

Parmi les auditeurs quelques uns s’étonnèrent que le marchand de vins interpellât Vincent. Celui-ci se leva quelques gens s’écartèrent… «Brave homme, je vous suis, ma foi, reconnaissant de crier devant tous votre juste colère, dit le prédicateur. J’ai soif, vous seriez bon de m’apporter ici du vin qui désaltère, et, si vous le pouvez, de remplir mon bidon. Plus tard, au Paradis, vous aurez une place pour m’avoir, à ce jour, prouvé votre bon cœur».
Dans une alcarazas fraîche comme la glace, le tavernier, bientôt, apporta la liqueur que Noé su sauver à l’heure du Déluge. «Voici, Monsieur Vincent, buvez à votre gré. Puisque j’ai cet honneur de vous avoir pour juge, je veux que vous soyez, par moi, désaltéré» Vincent joignit ses mains pour former une coupe et le cabaretier versa du vin vermeil tandis que, curieux, se resserrait le groupe.

C’est alors qu’un miracle apparût sans pareil ! Dès que le vin toucha la première phalange des doigts de Saint Vincent, il coula d’un côté de l’eau pure témoin du cynique mélange ; de l’autre du vin noir, brillant, non frelaté. La foule bafoua le tavernier improbe. «Homme, lui dit Vincent, Dieu vient de te montrer qu’il ne sert à rien de mentir et se qu’est un marchand qui se dérobe. Il ne te fallait pas, tout à l’heure, accuser tes confrères ainsi. Malhonnête toi même, tu trompes le client comme l’on vient de voir. Avant que de jeter sur quelqu’un l’anathème, que notre conscience en ait droit et pouvoir».
Et depuis lors, ce fait étant connu du monde, Saint Vincent, louangé par chaque vigneron, devint le protecteur de la vigne féconde et des marchands de vins honnêtes, le patron !

Par Dr Jean-Max Eylaud
Poésie de Jean Max Eylaud: la colère des raisins
 
Poème de Jean Max Eylaud: la colère des raisins
 

Amis depuis des millénaires,
protégés des eaux par Noé,
nous fûmes des fruits exemplaires,
le pain de Bacchus-Evohé !

Ce Dieu nous a dû son courage,
Apollon, son frère, a chanté,
en vers lyriques le breuvage,
de notre pur jus fermenté.

Aux Bacchanales, les Bacchantes,
nous mettaient mûrs dans leurs cheveux.
afin d’être plus provocantes,
et valoir les baisers des Dieux.

A la Cène , Christ en personne,
a fait la source de son sang,
de nous raisins quand, à l’automne,
Surgit Le «rouge» éblouissant.

Dans les pierres des cathédrales,
romanes et gothiques, ou
dans tes bois sculptés des stalles,
nos grappes chantent leur glouglou.

Que ce soit en guerres, croisades,
tes soldats ont trouvé vigueur,
dans chères fraîches régalades,
ou cherchait force le vainqueur.

Sur les murs de tous les musées,
les peintres, dans les cabarets,
ont peint des trognes amusées,
franches, heureuses, sans secrets.

la vendangeuse
Et nous pourrions longtemps encore,
dire nos gloires, nos bienfaits ;
ce que nous doivent Terpsichore,
et des cordes, sous des archets.

Qu’avons-nous fait de regrettable,
ou monstrueux, et dans quel temps,
pour que l’on juge méprisable,
notre concours en ces instants ?

Toujours paisibles, dans les vignes,
soumis, subissant notre sort,
nous avons su demeurer dignes,
de notre habituelle mort.

Mais a présent, c’est la colère,
qui monte chez nous, les raisins,
et notre tristesse est amère,
de nous voir traiter d’assassins.

Quels Dieux reviendront pour nous dire,
les sûrs moyens qu’ils faut trouver,
afin que s’apaise notre ire,
vengeresse et pour nous sauver ?

Il n’est que temps peut-être encore,
pour que survivent les sarments,
non point porteurs de mandragore,
mais de vrais et sains aliments.

Vendangeurs de la France entière
Réclamez que la Vérité
Reparaisse en pleine lumière,
de Foi, d’Amour, de Charité.

 
Danse vinicole
 
Le maître de chais
 
Docteur J.M. Eylaud
Secrétaire général des médecins amis des vins de France.
Membre de l’Académie du Vin de Bordeaux
Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile
(Bordeaux Juillet 1975)


Poésie de Jean Max Eylaud: la marche des vendangeurs
 
Poème de Jean Max Eylaud: la marche des vendangeurs
 

1
Refrain

Depuis la taille de l’hiver,
Craignant la gelée et la grêle,
Puis mildiou, black rot ou ver,
Au devoir nous fumes fidèles… Des brumes tombée, à la nuit
Si courte sera la journée !


2
Refrain
Voici le temps garçon, fillette,
Vous aussi, parents et voisins, 
D’aller joyeux, faire cueillette,
Dans les vignes, des beaux raisins,Remplissons le panier, la hotte,
Pour que, le soir,
Dans le pressoir,
Le vin nouveau nous ravigote !


2
Refrain
Couleur d’Or pur ou sang vermeil,
Quelle est belle la grappe mûre>
Sous les caresses du Soleil !
Merci, Bacchus, Merci Nature,
Si vient, bien à point le « pourri »
Qui rendra chaude la vendange,
Et fera le vin plus chéri,
En trinquant, gais, à sa louange !

3
Refrain

Marchons, le sécateur en main
Et nos chansons plein la colline !
Jamais trop dur est le chemin
Quand coule la liqueur divine !
Allons vaillants, Ô vendangeurs
A l’assaut des ceps et des grappes !Demain, nous aurons dans nos cœurs,
Les plaisirs de riches agapes !

4
Refrain

Si, parfois, les sarments, ingrats,
Te donnent que maigre récolte,
N’abandonnons pas les combats !
Ne cédons pas… à la révolte !
Courage, frères vignerons !
Taillez et sulfatez quand même ! 
Car d’autres Octobres viendront
Heureux par la vigne qu’on aime.

Porte hotte
Sécateur
Matériels
 
Docteur J.M. Eylaud
Secrétaire général des médecins
amis des vins de France.
Membre de l’Académie du Vin de Bordeaux
Prince de l’Ordre du Mérite Œnophile
(Bordeaux Juillet 1975)
L'abbé Bertrand Pomerleau: Hommage au Champagne
 
L'abbé Bertrand Pomerleau: Hommage au Champagne
En hommage au Champagne et à l'ordre des coteaux
 
Toute une romance
Que ces coteaux de France,
La Champagne, quel trésor
Pour faire du vin un art!
Oui, Champagne bien-né,
A Bergères les vertus,
De Reims, D'Ay ou Epernay,
Ne compte plus tes vertus !
Le moine Dom Pérignon
Perpétua la chanson
D'un verre tout en mousse
Qu'un Seigneur ne repousse...
Ce n'est pas tant qu'il brille,
Ce grand vin qui « pétille »
Il lui faut s’affiner
Pour qu’il s’appelle «bonté»
S’ondule en cadences
La si belle campagne,
C’est le vin dans la danse
Des vallons aux montagnes
De ses deux beaux grands clochers,
Reims en sa cathédrale,
Regarde triomphale
Sa Champagne tant aimée…

pomerleau

Feu Abbé Bertrand Pomerleau (Montréal-Nord),
Chevalier de l’Ordre des Coteaux
Grand Prieur et Grand Échanson De L’Ordre du Mérite Œnophile
Epernay, le 29 septembre 1976

L'abbé Bertrand Pomerleau (photo archive)
«dégustation d'un Bouzy Rouge: vin rare et précieux»


   
pomponn

Le pomponne est un verre à champagne, qui ne peut se tenir par la jambe car il a la particularité; de ne pas en avoir. Le pomponne est l'emblème de l'Ordre bachique des Coteaux de Champagne.

   

Par Jean Claude Denogens
le 7 octobre 1991, chapitre de Bacchus,
20e anniversaire de l'Ordre du Mérite Œnophile


 
 
 
 
 
 
 
 
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